Nathalie Arthaud, le camp des travailleurs

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mars 2022

Mardi 15 février, Nathalie Arthaud avait recueilli 509 parrainages de maires, validés par le Conseil constitutionnel.

Cette réussite s’explique d’abord par le fait que de nombreux maires, souvent dans les petites communes, sans partager forcément les idées de Nathalie Arthaud, sont attachés au pluralisme politique. Employés, ouvriers, techniciens, petits agriculteurs, enseignants ou retraités, ils appartiennent en général au monde du travail. Ils connaissent les problèmes de salaire, de chômage et de précarité, et trouvent légitime que Nathalie Arthaud puisse en parler dans la campagne. Ils ne veulent pas que la parole politique soit monopolisée par des politiciens choisis par les Bolloré ou les Bouygues, et qui n’ont que faire des intérêts et des sentiments des classes populaires.

À la différence des grands partis, Lutte ouvrière ne dispose pas d’élus habilités à parrainer. Si nous sommes parvenus à surmonter cet obstacle, c’est à la force du poignet, en allant à la rencontre de milliers de maires à travers tout le pays. Si Nathalie Arthaud a franchi la barre des 500 parrainages, c’est grâce à cette énergie militante, ainsi qu’au sens démocratique des maires des petites communes.

Quelques jours auparavant, samedi 12 février, le meeting parisien de Nathalie Arthaud à la Mutualité avait réuni 1 500 personnes. Devant un public enthousiaste, plusieurs militants de Lutte ouvrière ont illustré les conséquences de la guerre que patronat et gouvernement mènent contre les travailleurs, dans les entreprises où ils travaillent. Évoquant la situation chez Renault, à La Poste, chez Safran, dans les hôpitaux ou les transports, ils sont revenus sur les suppressions de postes et leurs conséquences sur les rythmes et les conditions de travail. Ils ont dénoncé la politique de division entretenue par les patrons, qui multiplient les statuts, les types de contrats et les sous-traitants. Ils ont aussi dit les résistances et les réactions qui se font jour, comme chez Safran, pour revendiquer des salaires décents. C’était aussi illustrer, en quelques mots et exemples, combien les travailleurs seraient en mesure de prendre en main les rênes de l’économie et combien, sous leur direction, les activités indispensables de la société pourraient fonctionner mille fois mieux.

Jean-Pierre Mercier, ouvrier chez PSA et Nathalie Arthaud ont ensuite pris la parole. Nous reproduisons ci-dessous leurs interventions.

Les lecteurs de Lutte de classe pourront suivre la campagne de Nathalie Arthaud dans le journal Lutte ouvrière et sur le site de campagne :

https://www.nathalie-arthaud.info/